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Joseph HAYDN - Symphonie N°60 Le Distrait (harnoncourt) (1774)
Par CHIPSTOUILLE le 18 Février 2022          Consultée 612 fois

La symphonie n°60, dite "Le distrait" est la plus longue (30 minutes en 6 mouvements) et peut-être la plus surprenante de Joseph HAYDN. Surprenante, j’insiste. Comment pourrait-il en être autrement lorsque, passé les premières mesures du dernier mouvement, tout l’orchestre s’interrompt pour accorder ses instruments ? En fait de symphonie, l’œuvre fait presque office de suite orchestrale. Ce qui lui valut d'être qualifiée de vieillerie, lorsque Marie-Thérèse d’Autriche en demanda une exécution quelques années après sa composition. Une affirmation qui trouve également écho dans l’usage de cors et trilles 'à la française' dans son second mouvement.

Le Distrait est à l’origine une pièce de Jean-François Regnard écrite en 1697. Les 6 mouvements de cette symphonie étaient à l’origine joués comme autant de friandises intercalaires des 5 actes de la pièce. Les étourderies de Léandre, protagoniste allant jusqu’à oublier qu'il est le futur époux le jour de son propre mariage, ne trouvent pas meilleure illustration que les espiègleries musicales de Joseph HAYDN. Marc Vignal nous pointe du doigt quelques fausses notes dans le menuet. Mais rien ne choque réellement l’oreille. L’ensemble donne cependant une impression de désordre. A l’opposé des galanteries de la sérénade, genre qui va trouver son apogée dans la petite musique de nuit de MOZART, la symphonie de HAYDN fait tout pour bousculer son auditoire.

On assiste donc ici à un pot-pourri, presque un pastiche ou une compilation du meilleur de la période Sturm un Drang de HAYDN. Son introduction rappelle celle de la symphonie n°50. Le second thème du premier mouvement cite littéralement le premier des Adieux (symphonie n°45). Le 4ème mouvement reprend la fougue de celui de la symphonie n°52 (le meilleur de HAYDN, on en redemandait !). L’adagio quant à lui, annonce déjà celui de la symphonie n°80, l’une de celles qui reprit les hostilités quelques années plus tard. La symphonie nous offre un véritable florilège de ce que le compositeur savait faire de mieux.

Mais ces idées en nombre ne doivent pas éclipser l’aspect très folklorique de la symphonie par ailleurs. Le dernier mouvement reprend un air déjà employé par HAYDN dans deux de ses nocturnes. Les commentateurs de l’époque nous font voyager de la Pologne aux contrées slaves, sans oublier la France, que nous mentionnions en Introduction.

Faut-il, de fait, reprocher à cette symphonie son manque d’unité ? A la manière du Songe d’une nuit d’été de Félix MENDELLSOHN, autre musique de scène, on remarque en effet une tendance à partir tous azimuts. Mais il ne faut pas oublier qu’elle avait été à l’origine conçue pour répondre aux évènements d’une pièce de théâtre. En outre, l’unité stylistique du Sturm Und Drang est ici préservée. Les symphonies de l’époque ne sont d’ailleurs pas connues pour leur uniformité. Chaque mouvement part en général de son côté avec sa propre idée. HAYDN ne respectait même pas la tonalité d’un mouvement à l’autre. Mais, quand on rentre plus en détail dans chacun des 6 mouvements de cette symphonie, on s’aperçoit néanmoins que HAYDN n’hésite pas prendre quelques virages très serrés. Il y parvient magnifiquement. On aurait donc en définitive envie d’affirmer que l'éclectisme dont elle fait preuve est sa plus grande qualité.

Des recherches récentes nous ont permis de découvrir que les symphonies 65 et 67 sembleraient également avoir été destinées à la même fonction. Ou tout du moins, elles ont également été inspirées par des pièces de théâtre. Carl Wahr, chef de troupe de théâtre ayant officié au palais princier où travaillait HAYDN à partir de 1772, a également donné quelques pièces de Shakespeare en représentation. De la musique pour Hamlet et Le Roi Lear aurait été composée par HAYDN, ce qui nous laisse rêveurs. Perte des sources, attribution erronées, diffusion de cette musique dans d’autres œuvres ? nous ne savons pas aujourd’hui ce qu’il est advenu de ces mesures composées par le plus grand symphoniste de l’époque.

Mais n’est-ce pas mieux ainsi ? Il y a en effet une chose que l’on peut reprocher à la musique de scène en général (*) et donc cette symphonie en particulier. HAYDN scénarisait généralement sa musique sans rien dévoiler des histoires qui l’inspiraient. Chacune de ses symphonies, au moins à partir du Philosophe (n°22) pose donc une énigme. Joseph HAYDN maîtrisait l’art du 'Show, don’t tell' en musique. Une capacité que les écrivains, peintres ou réalisateurs du monde entier ont parfois bien du mal à s’approprier. Le plaisir que l’on éprouve à tenter de deviner, et par la même occasion de s’approprier chacune de ses œuvres, n’est donc plus possible quand la réponse est prédéterminée. Le distrait est une synthèse un peu folle et magnifique. Malheureusement, elle nous impose toutes les réponses aux questions que nous aurions pu nous poser à son propos.

(*) Je ne classe pas l’Opéra, la comédie musicale ou la musique de film dans cette affirmation. Je parle bien de musique instrumentale ouvertement inspirée d’une œuvre scénarisée, mais détachée de celle-ci. Quand la musique et l’histoire sont jouées simultanéments, la musique offre un panel de possibilités qui peuvent sublimer l'histoire. Emotions sous-titrées, effets de mise en scène, la musique raconte parfois bien mieux les histoires que les images ou les mots.

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- Nikolaus Harnoncourt (direction)


- symphonie N°60 En Do Majeur 'le Distrait' Hob I:
1. Adagio . Allegro Di Molto
2. Andante
3. Menuetto, Non Troppo Presto . Trio
4. Presto
5. Adagio (di Lamentatione) . Allegro
6. Finale. Prestissimo



             



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