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Joseph HAYDN - Symphonie N°80 (antonini) (1784)
Par CHIPSTOUILLE le 31 Janvier 2022          Consultée 769 fois

Que sait-on réellement des relations entre Joseph HAYDN et Wolgang Amadeus MOZART au bout du compte ? Beaucoup et si peu, en réalité. Il nous reste de multiples lettres et témoignages démontrant que les deux se tenaient en haute estime, qu’ils étaient amis et qu’ils se sont rencontré en plusieurs occasions. L’un était un dramaturge, l’autre un boute-en-train. Ou tout du moins c’est ainsi que le XIXème siècle a tenté de nous les restituer l’un et l’autre, comme les deux masques symbolisant le théâtre, présentant deux visages aux expressions forcées.

En réalité, ils se sont beaucoup influencés. Une influence réciproque comme il en existe rarement dans l’histoire de la musique, et dont l’un comme l’autre est sorti grandi. Chez MOZART, on trouve des quatuors à cordes dédiés à l’aîné, qui lui auront à l’évidence permis de trouver les outils pour marier les contrepoints de BACH et de HAENDEL à l’époque classique (la réponse se trouvait donc dans les lignes claires de FUX). Chez HAYDN, on décèle l’arrivée d’instruments à vent dans sa musique, qui ne semblaient pas être sa première préoccupation avant les années 1780. Côté musique sacrée, aussi, comment ne pas retrouver l’influence de MOZART dans les dernières messes et oratorios de celui qui lui a, contre toute attente, survécu ?

Au milieu, on s’y retrouve donc plus difficilement. Qui a influencé qui ? Lequel des deux est à l’origine de telle ou telle idée ? Tenter de répondre serait déjà ignorer qu’ils n’étaient pas que deux. Il est impossible de se remettre complètement dans le contexte musical de cette époque et de nous débarrasser totalement de notre prisme du futur. Surtout lorsqu’on parle du style Sturm Und Drang au tournant des années 1780. Il faudrait également prendre en compte VANHAL ou KRAUS, au minimum. Même en maitrisant les 15 000 symphonies de la période, il nous manquerait les sérénades, les divertimentos, les ouvertures d’opéra, les concertos et tout le reste. La musique voyageait à l’allure des réputations et des missives, donc les dates ne sont même pas des indicateurs fiables pour établir des influences. Sans témoignage précis pour corroborer nos impressions, il ne nous reste que celles-ci.

Mais certaines d’entre elles sont tenaces, en particulier concernant la symphonie n°80 de HAYDN. Retour presque (1) impromptu au style Sturm Und Drang bien après 1775, mouvement sur 3 temps énergique dans une tonalité mineure, maintien des notes du hautbois dans les deux premiers mouvements, fin de phrases avec des flûtes en suspension dans le second, irruption du pathétisme sur une note appuyée par tout l’orchestre dans le premier thème du troisième… Comment ne pas penser à MOZART ici, et plus particulièrement aux second et troisième mouvements de sa 40ème symphonie ?

On en est presque persuadé, MOZART a bien écouté cette symphonie de HAYDN avant de composer sa plus fameuse. N’allez pas vous tromper cependant, leurs caractères sont bien différents. Nous ne sommes ici ni dans la même tonalité ni dans les mêmes intentions. Si vous êtes passionnés par le drame de la 40ème symphonie de MOZART comme moi, rendez-vous sur sa 25ème, la 39ème de HAYDN, la première en sol mineur de VANHAL et une symphonie de FILS, dont nous avons déjà parlé sur le site. Allez voir du côté de ROSETTI et VANHAL pour le reste, vous devriez être comblés.

Ici, nous sommes emportés par la tempête du Sturm dès les premières notes, on s’envole, et on n’atterrit que sur la malice d’un sourire bien ironique dans le second thème. HAYDN joue avec nos impressions et bascule de mineur à majeur et inversement. On ne sait trop ce que sa danse malicieuse à l’intention double cherche à souligner. Le livret de la version d’Antonini souligne à quel point les Autrichiens, regroupés avec le sud de l’Europe catholique, aimaient interrompre leurs drames de quelques traits d’humour (2). Ce que le nord protestant honnissait et censurait à tour de bras.

Les autres mouvements sont moins contrastés. La pédale du second lui donne des allures de marche près d’un lac majestueux, où les poissons émergent de l’eau. Les rayons du soleil se miroitent dans les clapotis. Le menuet jouit d’un empressement hors du commun chez HAYDN. Si on a pensé à la quarantième de MOZART jusqu’ici, on pense également à celui de la 44ème de HAYDN (funèbre) et sa danse de la mort. Le second thème nous renvoie à la fois aux allures de vielle à roue d’anciennes symphonies (B Hob I :108) tout en annonçant l’impressionnisme du XIXème dans l’accompagnement. Bluffant. Le mouvement final est une énième course éperdue, spécialité du compositeur, encore réussie. Personne ne fera jamais mieux que lui dans ce domaine. Pour les courses à l’orchestre pleines d’humour, HAYDN est le patron. Les autres ont préféré le drame, dommage. Rire, de temps en temps, ça fait du bien, même quand l’époque et l’ambiance ne s’y prêtent plus.


(1) La symphonie n°78 a rouvert les hostilités 2 ans plus tôt.
(2) On nous rappelle à cette occasion qu’une blague figure bel et bien dans le final bien obscur du Don Giovanni de MOZART.

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- Giovanni Antonini (direction)
- Kammerorchester Basel


- symphonie N°80 En Ré Mineur
1. Allegro Spiritoso
2. Adagio
3. Menuet - Trio
4. Finale (presto)



             



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