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Joseph HAYDN - Symphonie N°23 (hogwood) (1764)
Par CHIPSTOUILLE le 14 Février 2022          Consultée 648 fois

On a eu envie de vous parler de chasse pour cette Symphonie n°23. Elle ressort ses cors cuivrés traditionnels (après la fameuse Symphonie n°22 qui les avait donc troqués contre leurs homologues anglais, pas du tout cuivrés). Lors de sa découverte, je me suis presque étonné qu’elle ne soit pas plus couramment citée avec le trio des Symphonies 72, 31 et 73 qui mettent leurs cors très en avant. Mais ils sont en réalité très discrets en comparaison. Ils sont néanmoins plus présents que dans la majorité des symphonies de Joseph HAYDN. On les trouve par petites touches dans l’"Allegro", bien plus présents dans le menuet, et font même preuve d'un certain panache dans le "Presto assai" final.

HAYDN était-il un chasseur ? Griesinger rapporta que la chasse et la pêche étaient les divertissements préférés de HAYDN en Hongrie mais qu'une chute de cheval chez le comte Morzin lui ôta à jamais l'envie de se rasseoir sur un de ces animaux (1). C’était également le cas de son mécène, le Prince Esterházy dit Nicolas le magnifique. Ce curieux noble devait son surnom à son extravagance, en particulier du côté de ses vêtements. Chose qui ne manqua pas d’être remarquée lors des festivités de l’élection et du couronnement de l’empereur Joseph II en tant que roi des Romains (2). Elles eurent lieu en 1764, l’année où la Symphonie n°23 vit le jour. Ce goût pour le paraître pourrait sembler antinomique avec son aversion pour la vie de cour citadine. Mais nous sommes tous un assemblage incompréhensible de paradoxes, n’est-ce pas ? Nicolas le magnifique aimait donc tout autant paraître à la cour que disparaître à la campagne. Raison pour laquelle il a entrepris la construction de son Palais Esterházy au fin fond d’un marais hongrois. Palais situé au centre d’un domaine gigantesque où il aimait autant chasser à courre que sur barque.

Le rapport entre la chasse et la symphonie est donc sujet à débat, j’en conviens. D’autant que ses cors se taisent dans l’"Andante". En lieu et place, on y trouve des violoncelles qui finissent les phrases des violons. Le mouvement est très baroque dans l’esprit, même s’il s’assure tout du long que chaque section de l’orchestre a son mot à dire. La polyphonie y est pratiquement absente, jusqu’à un ultime crescendo qui fait place à une reprise très mélancolique du thème (modulation en mineur ?). Malgré cette brêve montée en intensité, on s’y ennuie.

Le premier mouvement nous rappelle donc, du fait de ses cors généreux, la musique de cour à la française, telle qu’elle fut reprise par les Allemands au cours du XVIIIème siècle. Bien que dépourvue de basse continue, époque oblige, cette musique est plus proche de la Tafelmusik de TELEMANN que de la Watermusic d’HAENDEL. Rien de très original ni palpitant, donc.

Mais ce qui nous conduit le plus à bouder cette symphonie est son "Menuet". Toujours ce petit défaut d’ancien régime, sur trois temps, hérité de l’époque baroque lui aussi. Pourquoi a-t-il été conservé - ajouté même - dans la symphonie et le quatuor à cordes durant cette période ? Je ne serais pas surpris d’apprendre qu’il s’agissait d’une demande du Prince lui-même (3). La forme de la symphonie en quatre temps s’étant réellement stabilisée sous l’influence de HAYDN, juste après l’arrivée au pouvoir de son mécène, 3 ans plus tôt. HAYDN et ses contemporains vont rivaliser d’ingéniosité pour le faire évoluer, jusqu’à ce qu’il se transforme en Scherzo, plus rapide, au début du XVIIIème.

Notre "Menuet" reprend l’idée du canon à deux, puis trois voix dans le trio, qui avait déjà vu le jour dans la Symphonie n°3. Cette idée contrepointée a peut-être aidé le menuet à se maintenir dans la structure de la symphonie. Nous sommes encore loin des meilleurs exemples du genre. Les cors dont nous soulignions l’importance en introduction s’y font trop invasifs, au point de rendre l’ensemble trop lourd.

Le mouvement qui aurait pu sauver cette symphonie de l’oubli est le dernier. Une véritable partie de cache-cache, faite de contrastes entre fortissimo et pianissimo. Il est même doté d’une fausse fin où tout l’orchestre fait silence un instant. Chose encore plus surprenante, il se termine sur la nuance de pianissimo, avec un pizzicato (4). Si la symphonie raconte une journée de chasse, les limiers n’ont cependant pas trouvé la moindre galinette… (oui oui, je sais comment on dit dans le Bouchonois, je ne vais pas vous la faire à chaque fois).

C’est malheureusement insuffisant pour vous conseiller cette symphonie bien décevante au regard de ce que HAYDN était déjà capable de composer à la même époque. Antonini saura peut-être nous trouver quelques idées pour mettre en valeur des qualités que nous ne lui avons jusqu’alors pas trouvées. Pour le moment, je me contente, comme d’habitude, d’Hogwood. Il n'est pas certain que je réécoute cette symphonie un jour, ceci étant.

(1) Joseph HAYDN, Marc Vignal, p. 167
(2) Titre lui assurant de succéder à son père, une année plus tard, en tant qu’empereur du Saint Empire Romain Germanique.
(3) Aucun document n’existe à ma connaissance pour étayer cette affirmation.
(4) Le pizzicato est une technique qui consiste à gratter les cordes d’un violon en lieu et place de les frotter avec l’archet. Cela permet une variété des sons bienvenue, dont les compositeurs usent et abusent dans bien des œuvres pour orchestre, mais rarement pour terminer une oeuvre. La position avec laquelle les musiciens tiennent leurs violons ou violoncelles ne permet pas la même dextérité qu'avec une guitare ou une harpe. Instruments qui par ailleurs se noient au milieu des autres, d’où leur présence rare dans un orchestre par ailleurs, et donc l'usage fréquent du pizzicato…

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- Christopher Hogwood (direction)
- The Academy Of Ancient Music


- symphonie N°23 En Sol Majeur Hob I:23
1. Allegro
2. Andante
3. Menuet
4. Presto Assai



             



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