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Joseph HAYDN - Symphonie N°104 Londres Ou Salomon (jochum) (1795)
Par CHIPSTOUILLE le 29 Mars 2014          Consultée 4571 fois

« La douzième et dernière de mes symphonies composées à Londres ». C’est en ces termes que Joseph HAYDN, les pieds en Angleterre mais la tête déjà retournée auprès des siens, qualifiait sa dernière symphonie. Dès le début de cette année 1795, en effet, Johann Peter Salomon sait qu’il ne pourra pas mener une saison de concerts 1795-1796 à bien. La guerre avec la France de la révolution empêche les revenus d’être suffisants et, dans une lettre qu’il adressera lui-même, il admet ne pas pouvoir prendre le risque de décevoir son auditoire avec des concerts au rabais, ses moyens ne lui permettant plus de faire venir les plus illustres interprètes de l’étranger. C’est dans ce contexte que Joseph HAYDN, qui repoussait l’échéance de son retour en Autriche auprès de son mécène le prince Nicolas II Esterhazy, décide finalement de revenir. Exilé, la fleur qui lui avait été accordée menaçait de faner.

Conscient de ce départ, et probablement de la fin de sa carrière de symphoniste, Joseph HAYDN compose son œuvre ultime. Si son adagio introductif n’a pas la force de celui de la symphonie n°98, que le premier mouvement n’a pas la folie charmante de celui de la symphonie n°97, que l’Andante n’est pas la révolution de la symphonie n°94, la surprise ou encore le coup de feu de la symphonie n°100, militaire, que le menuet n’a pas le délice de celui de la symphonie n°95 ou enfin que le finale n’est pas aussi énergisant que celui de la symphonie n°96 (quoique…), le miracle, la symphonie n°104 surpasse tout cela. Car cette dernière symphonie, qui n’a pas son mouvement exceptionnel, jouit en revanche d’une unité qui surpasse toutes les précédentes.

On compare souvent HAYDN et BEETHOVEN, ce dernier ayant en quelque sorte prolongé le parcours du premier. Cette analogie n’est pas sans fondement, mais le point de départ de BEETHOVEN serait plutôt les symphonies 97 et 99 du premier. Après quoi HAYDN, fort d’une carrière de symphoniste accompli, suit l’espace de quelques symphonies son propre chemin. Et cette symphonie « Londres » également appelée « Salomon », qui ne mérite pas plus ces surnoms que les 11 précédentes, est l’aboutissement de cette voie propre. Cette voie de la maturité, qui ne laisse plus rien au hasard, ayant testé et expérimenté tout du long de sa vie, édicté ses propres règles, jouant avec son auditoire et observant ses réactions. En 1795, HAYDN n’a plus à apprendre que de lui-même, il a perfectionné son art jusqu’à ce sommet de maturité. La symphonie n°104 est un ultime chef d’œuvre et, dès sa première représentation le 1er Mai 1795, également un succès d’audience.

Triomphale dès son introduction, plus maîtrisée que les précédentes, son premier mouvement subtil dans le développement, joue avec cette phrase de 6 notes, 4 fois la même, une variante plus lente et une dernière qui répète les 4 premières. On y ressent encore l’influence diffuse de Mannheim, avec ses nappes de cordes, aspirant l’air et structurant l’espace sonore. L’adagio, dans la continuité de la surprise (94) ou encore des symphonies 97 et 101, parfait cet exercice d’ornementation en progression, avec son épisode tragique de mi-parcours qui lui donne toute sa force. Signature du maître qui force le respect, quel autre compositeur sait, dans l’art de la symphonie, aussi bien rendre passionnant de tels mouvements lents ? Le menuet pourrait vous faire peur au premier abord, toujours pas de Scherzo en vue, nous l’avons dit BEETHOVEN a un autre point de départ. Ce menuet-là est une gigantesque balançoire triomphale, que HAYDN pousse à sa convenance, marquant des temps d’arrêt pour le suspense. Ici les silences ont plus d’importance que les notes, déplaçant le thème, l’ornementant, le hachant, le coupant dans son élan. Enfin… si l’on met bien sûr le trio, superbe de subtilité, à part.

À cette débauche de musique toujours plus subtile, humoristique et mémorable succède le 4e et dernier mouvement que Joseph HAYDN composa. Frénétique dans sa structure, à l’image de nombreuses symphonies aux superbes finales (39, 44, 49, 68, 88, 96, vous allez finir par les connaître), ce dernier approfondit un peu plus loin, prolongeant son panache de quelques mesures, un peu plus en force dans sa conception, et associant ses thèmes entre eux. C’est d’une richesse incroyable, inlassable.

Apogée concernant la maturité du compositeur, la symphonie n°104 est l'une de ses meilleures. D’une richesse et d’un équilibre que vous trouverez rarement chez d’autres. Mélodique, accessible mais ne manquant pas de profondeur, elle est le résultat d’années de travail et d’approfondissement. Une ligne seulement côté interprétations, Harnoncourt est totalement hors du coup, Szell est superbe mais le son est très moyen, donc Jochum vainqueur par KO, sans réel match. On se réservera tout de même pour l’appréciation ultime, un privilège que je ne réserve à ce jour qu’à une seule des londoniennes (pour savoir laquelle, il vous faudra encore patienter). Il manque en effet à cette brillante démonstration de synthèse et de maturité, l’audace un peu folle des coups de génie.

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