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Joseph HAYDN - Symphonie N°102 (harnoncourt) (1794)
Par CHIPSTOUILLE le 25 Mai 2014          Consultée 3768 fois

Vous connaissez Boulet ? Un auteur de BD un peu geek sur les bords (mais pas trop) qui a le don de savoir mettre en image ses péripéties et ses réflexions sur le quotidien. Au milieu des histoires de limaces envahissantes (shiny karpet !) et des hymnes à la gloire de la malbouffe, Boulet vous parlera – c’est encore tout frais – de cerveau basse-définition. Le cerveau basse définition est celui qui ne sait pas distinguer l’anecdotique du sublime, de ne pas saisir les subtilités qui distinguent le bien du meilleur. Si je partage avec lui une certaine circonspection vis-à-vis des Whiskys (la boisson qui a l’odeur d’eau de Cologne bon marché…) ou sur la cuisine de haute lignée (sucré, salé, amer, acide… on fait vite le tour) sur la question de la musique classique on est loin du compte. Enfin… disons que sur la question de la capacité à distinguer le beau du sublime, tout n’est pas noir ou blanc. Le cerveau basse définition serait le niveau 0 de plusieurs degrés jusqu’à arriver à… L’état suprême du gros connard prétentieux pensant tout savoir sur tout.

Quand on s’y connait un minimum dans un domaine, on réalise rapidement qu’on a toujours un cerveau plus basse-définition qu’un autre. Savoir apprécier les subtilités d’une œuvre classique à l’autre s’apprend, idem pour les interprétations, le niveau suivant revient à déceler les intentions derrière une tonalité particulière, quant à distinguer les subtilités sonores d’un instrument à un autre… Bien avant d’en arriver là, votre cerveau basse-définition devra se heurter à de l’incompréhension. Dans la biographie de Joseph HAYDN par Marc Vignal, à la page consacrée à la symphonie n°102, vous lirez que « d’aucun la considèrent comme la plus grande ». Sans affirmer être le plus grand spécialiste du compositeur au monde, j’ai su acquérir une certaine connaissance de ses symphonies. Voir des affirmations aussi dithyrambiques à propos de la symphonie n°102 fait retourner mon cerveau à ce niveau de décryptage néophyte auquel doit faire face le débutant avant de découvrir la lumière, le fameux cerveau basse-définition. La plus grande par rapport à quoi ?

Certes la symphonie n°102 a bien ses propres atouts. Sa superbe introduction sombre et profonde rappelle celle de la symphonie n°98, toutes deux annonciatrices des futurs exploits de BEETHOVEN (plus particulièrement sur la 4e). A l’image de ces deux autres symphonies, son premier mouvement contraste finalement dans des envolées entrainantes. Les roulements de timbales et les cuivres mis en avant donnent de l’ampleur au tout ce qui vaut probablement, à tout bien réfléchir, cette distinction de « grande » à l’œuvre. Son développement annonce également de grandes manœuvres que la réexposition finale (la reprise des deux thèmes initiaux) atténue malheureusement un peu trop rapidement. Malgré un thème principal qui manque peut-être de charme pour réellement transcender, ce premier mouvement est bel et bien un pavé important sur la rue toute droite qui mène ici au romantisme.

L’adagio, du point de vue mélodique, est déjà plus heureux. Il s’agit d’une sorte de beau Danube bleu en avance sur son temps dont le parcours sinueux et presque concertant est saccadé par une rythmique tournante et des allures d’ancien régime. A la manière du Vivace qui précède, on y remarque un élan dans le développement qui une nouvelle fois s’éteint trop rapidement. Passé ces deux premiers mouvements plutôt réussis dans la globalité, le menuet vous convaincra définitivement que « grande » est peut-être un adjectif surfait pour cette symphonie. Académique, voir plan-plan, on est très loin de la grâce de ceux des symphonies 95 ou 97. Fort heureusement, le presto conclusif est l’une de ces nombreuses et pourtant toujours aussi jubilatoire course poursuite, presque cartoon dans l’esprit. C’est Tom et Jerry qui s’attaquent à coup de massue au travers de la cuisine, avec maintes péripéties à la clé et jeu de cache-cache plus discret aux alentours.

Le bilan final est loin d’être mauvais. La symphonie n°102 qui, lors de sa création en 1795, devait voir un lustre tomber du plafond dans le concert sans qu’il n’ait blessé le moindre spectateur a fait ressurgir le surnom de « miracle ». Un surnom qui se retrouve être finalement celui de la symphonie n°96, une confusion dans les esprits des premiers commentateurs, peut-être évocatrice d’un manque de personnalité de ces deux symphonies. C’est là que le cerveau basse-définition brouille les pistes, quand il n’est plus capable de dissociations. Face au BEETHOVEN des années à venir, le petit miracle de la n°102 n’évoquera que des « pas encore » frustrants. Sans la subtilité et le meilleur du traitement thématique dont est capable un Joseph HAYDN en forme, chose ici bien présente dans l'adagio, on ne fait face qu'à un chaînon manquant vers BEETHOVEN, nécessaire, agréable, sûrement impressionnant en son temps. Chercher cependant à vouloir qualifier une symphonie de « plus grande » chez HAYDN, c’est faire preuve de mécompréhension quant à ses qualités propres… Un réflexe de fan de BEETHOVEN n’ayant pas encore acquis les clés pour comprendre son mentor. C’est sur la question, en somme, avoir un cerveau basse-définition.

Et donc bien sûr, liste de liens obligatoire :
La saga des limaces :
http://www.bouletcorp.com/blog/2008/12/09/la-saga-des-limaces-01/
Minute de violence gastronomique :
http://www.bouletcorp.com/blog/2008/09/23/minute-de-violence-gastronomique/
Basse-définition :
http://www.bouletcorp.com/blog/2014/03/16/basse-definition/

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- Royal Concertgebouw Orchestra
- Nikolaus Harnoncourt (direction)


- symphonie N°102 En Si Bémol Majeur
1. Largo - Vivace
2. Adagio
3. Menuetto: Allegro
4. Finale: Presto



             



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