On comprend pourquoi DISNEY tente les efforts de suites de ses plus vieux classiques à reculons, particulièrement lorsqu'on regarde Cendrillon 2 : une vie de princesse par John Kafka. Le fait de miser sur l'humour en priorité ne fait décidément pas oeuvre de réussite, pour des productions déjà, disons... simplifiées. Ces trois histoires courtes reliées (un peu sur le modèle de Coquin de Printemps, mais animé entièrement cette fois) ont pour principale vocation d'occuper les enfants, même si un regain d'intérêt s'installe dans la dernière, la seule d'ailleurs à faire ressurgir le passé de Cendrillon et de sa famille. Et pour ce qui est de rire, le bonheur d'entendre le roi en V.F avec la voix de Roger Carel (puisque Jacques Deschamps est décédé un an avant) n'a pas de prix !

La musique passe au rythme du film, c'est-à-dire sans marquer, sans jamais ou presque dévier du carcan de la bande sonore obligatoire. Il est vrai que sans, ce serait trop bizarre, mais là, c'est d'un scolaire ! D'un point de vue composition, peu de choses attirent l'oreille, et dans le jeu de l'orchestre, les fulgurances sont rares ; le fait de savoir que c'est Paul Buckmaster (Elton JOHN...) qui tient la baguette n'y change rien. Oh, il y a bien quelques couleurs sympathiques, notamment dans les effets baroques, et puis la danse du bal de la première histoire, un quadrille joué dans l'esprit country, se laisse facilement apprécier, contrairement aux resucées de "Bibbidi-Bobbidi-Boo" et "A Dream is a Wish Your Heart Makes".

Le meilleur dans cette B.O. figure de très loin dans les chansons, au moins trois sur quatre. Oui parce que le générique de fin renoue avec le r'n'b de l'époque en moins sucré, en plus girly au contraire et, signe d'époque, en France il est chanté par LORIE. Pas grand-chose à voir avec Cendrillon, mis à part le girly... C'est surtout qu'en matière de vouloir faire différent, on préfère largement les trois chansons présentes chacune dans une histoire et qui amorcent à chaque fois le changement. De plus, elles alternent les styles : baroque, puis gospel et jazz-swing avec des cuivres très prononcés. C'est très bien fait, avec de bonnes prestations de Brooke Allison en V.O et de Lisbet Guldbaek en V.F, excellente voix qui a poursuivi sa carrière et était encore récemment au milieu d'autres excellentes chanteuses comme Lena Woods et Jessie Lee Houllier au sein du groupe hommage à Aretha FRANKLIN. Cela fait peu à se mettre sous la dent, mais avec DISNEY, le peu d'attrait est parfois suffisant.