Si Dingo et Max (A Goofy Movie) n'est pas le film DISNEY qui vient le premier à l'esprit, il reste un de ceux à avoir connu une suite le plus rapidement, cinq ans après en l'an 2000. Un scénario un peu plus "ramassé", avec Max qui intègre l'université, et son père Dingo qui, par la force des choses, se retrouve à ses côtés sur les bancs, ce qui n'est pas pour ressouder les liens familiaux. En plus, Dingo se trouve une chérie (mais où est passée Roxanne ?!). Cela se poursuit et finit à toute vitesse dans les compétitions de skate-board de rampe (ou vertical), puisqu'on est en plein dans les années Tony Hawk. Dingo et Max 2 : les Sportifs de l'Extrême (An Extremely Goofy Movie) réalisé par Douglas McCarthy n'est pas pour autant désagréable à regarder, pour rire un peu et même s'émouvoir, ni à écouter, d'autant que nous avons toujours, en France, notre doublage de qualité supérieure (Gérard Rinaldi/Dingo, Christian Lemoine/Max, Alain Dorval/Pat Hibulaire...).

Déroulement de l'histoire oblige, on perd la notion de voyage à travers les Etats-Unis, et aussi une belle forme de diversité musicale ! Le premier film avait eu l'intelligence de mêler l'esprit de la comédie musicale avec ses chansons en bande passante ; ici, ce n'est que de la bande passante, non intégrée à l'histoire.

Steve Bartek, guitariste new-wave qui s'est fait connaître auprès de Danny ELFMAN au sein du groupe OINGO BOINGO (dont Baker vous parle généreusement plus loin sur notre site), concocte une musique plaisante en cela qu'elle garde un ton années 90 et s'adapte au caractère universitaire, jeunesse libre... Du coup, ça sonne bien reggae/ska, dès le départ avec cuivres à l'avant. La basse domine, elle aussi, mais il y a un peu d'accordéon et quelques éléments guitaristiques (du shred, même) fièrement gérés par Monsieur Bartek.

Les thèmes principaux de la bande originale forment ainsi un fil conducteur, y compris pendant les compétitions de skate-board. Pas toujours judicieux ni digeste à vrai dire, mais ça se laisse écouter ! Quelques moments rares, comme lorsque Max s'endort au début, font intervenir un rare piano étoilé, une petite guitare classique en dentelle même, on trouve un peu de classicisme bienvenu à ce moment-là.

Le reste de la musique est constitué de chansons d'artistes parfois très connus : Pat BENATAR (pour le générique de fin), THE SPECIALS... La chanteuse mise en lumière s'appelle Carmen CARTER, bien qu'un succès réel ne lui parvient que plus tardivement avec les télécrochets américains des années 2010. Ici elle reprend quelques standards dont "Knock on Wood" durant une scène de bar, avec un son calibré loin de la soul traditionnelle (d'ailleurs, il y en a aussi, et de la Motown), mais ça rend bien. Idem pour sa reprise de "You Make Me Feel Like Dancing", reprise de Leo SAYER & Vinnie PONCIA, en duo avec Donnie McClurkin pour la scène disco, celle où Dingo danse avec Sylvia, sa partenaire.

On rencontre un belle touche fun en fait, moins marquante que Powerline & co du premier Dingo et Max, mais le divertissement est là, le plaisir musical aussi. Entendre Pat BENATAR et son mari guitariste Neil Giraldo s'éclater sur "Future's so Bright, Gotta Wear Shades" comme ils ne le feront plus beaucoup les années suivantes, c'est une bénédiction, d'autant qu'on finit avec ça. Le film n'obtiendra lui-même pas assez de succès pour appeler une autre suite.